Saturday, June 23, 2007

Cean


Origines et étymologie

On dispose de peu de renseignements concernant la fondation de la ville de Caen et l'origine de son nom. Les hypothèses à ce sujet sont multiples et la plupart du temps farfelues. La plus vraisemblable, fondée sur l'étymologie, semble être celle qui suggère que le toponyme ait une origine gauloise. Composé du gaulois cato « activités militaires » et du gaulois magos « champ », il signifierait le « champ de manœuvres » ou le « terrain d'exercices »[1].

Voici les plus anciennes dénominations de la ville :

Cathim (charte de Richard III de Normandie à propos du douaire de son épouse, Adèle de France, 1026).
Cadum, Cathum (chronique saxonne composée dans les
XIe-XIIe siècles).
Cathum (
Florent de Worcester).
Cahom (
Henri de Huntingdon).
Cahem (chronique de Robert, abbé du
Mont-Saint-Michel).
Cahem, Caem, Chaem, Caam, Caan (
Robert Wace).
Variantes : Came, Cane, Kan, Kame, Cam, Cathem, Catheim.

Moyen Âge
Il existait déjà, autour de l'actuelle Abbaye aux Hommes, une forme d'habitat dès l'époque gallo-romaine. Elle serait due aux Saxons installés là par les Romains. Une église dédiée à saint Martin et un cimetière datant du haut Moyen Âge sont aussi connus des historiens.

Chevet de l'abbatiale Saint-Étienne
Dans les années
1020, après le choc des invasions vikings, le bourg comprend plusieurs églises et un marché où est perçu un tonlieu. Cette ville ayant été, à l'origine, un lieu de péage, certains ont émis l'hypothèse que le mot « Caen » puisse être la déformation du saxon « Gateheim » signifiant « maison de la barrière ». Avec le temps, les noms saxons « Catheim » ou « Gateheim » se sont transformés en Gathim, Cadun, Cahom, Cahem. Robert Wace écrira Cahem, Chaem, Caem ou Caan. Vers le XVe siècle, on n'utilisera plus que Gadomus ou Caën.
Le
duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, la développe au XIe siècle en la dotant d'un château, de deux abbayes et d'un rempart. Le duc y réside plusieurs fois. En 1083, son épouse, Mathilde de Flandre, est inhumée à l'Abbaye aux Dames. Quatre ans plus tard, le corps de Guillaume reposera dans l'église de l'Abbaye aux Hommes. À cette époque, Caen est rapidement devenue la seconde ville du duché de Normandie.
Au cours de l'incorporation du duché à la France par le roi
Philippe II Auguste, Caen tombe le 21 mai 1204, avant Rouen

Guerre de Cent Ans

En 1417, la ville de Caen oppose une résistance héroïque à l'envahisseur anglais qui massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d'une très vive résistance à l'occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d'exécutions de résistants entre 1418 et 1450. La fondation, en 1432, de l'université de Caen fait partie des mesures du duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l'année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. La Normandie redevenue française, Charles VII la récompensera de sa « fidélité et loyauté » en confirmant tous ses privilèges et libertés en 1458 (confirmation de la Charte aux Normands).

XVIe siècle

Lorsque les Protestants prennent le contrôle de la ville en avril 1562, leur iconoclasme s'en prend, entre autres, au tombeau de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde. Le service catholique est suspendu. Arrivé à Caen en décembre 1562, le chef du parti huguenot, l'amiral de Coligny, ordonne, avant son départ le 19 mars 1563, la démolition, « afin d'avoir le profit qui se tireroit des plombs ont elle étoit couverte », de l'Abbaye aux Hommes dont le chartrier est brûlé. En 1584, la peste fait 10 000 victimes à Caen. Le Parlement de Normandie et la Cour des Aides et la Chambre des Comptes sont déboublés à Caen de janvier 1589 à avril 1594 suite au soulèvement de Rouen contre le roi ; les parlementaires fidèles au roi se rendant à Caen[2].

XVIIe siècle

La révolte des Nus-Pieds amorcée à Caen le 13 août 1639 fut menée par un certain Bras-Nus se donnant le grade de colonel de l'armée souffrante ; il finit roué. Prudemment restée à l'écart des troubles de la Fronde, Caen va travailler va voir la création de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres et de la première Académie de Physique de France qui lui acquerra une réputation de capitale des beaux esprits et le surnom d' « Athènes normande ». Les persécutions nées de la révocation de l'Édit de Nantes forcèrent de nombreux Caennais protestants refusant d'abjurer, riches marchands et industriels pour la plupart, à l'exil. Le commerce de la province en fut ruiné. L'absolutisme louis-quatorzien mit également fin aux franchises municipales dont jouissait Caen en supprimant les élections municipales et en transformant les offices d'échevin des nobles, des bourgeois et des marchands en charges vénales.

XVIIIe siècle

Caen vit, en 1713, 1715 et 1725, des émeutes liées à la cherté du pain. À la Révolution, le procureur-syndic Georges Bayeux et le commandant de la place Henri de Belzunce furent massacrés par la foule. En 1793, la section caennaise des Jacobins de Caen rompit ses attaches avec ceux de Paris. Nombre de Girondins cherchant refuge à Caen lors de leur chute, celle-ci devint le centre des insurrections fédéralistes auxquelles se joignit la société caennaise des Carabots. C'est le faible recrutement des armées fédéralistes qui incita Charlotte Corday à quitter Caen à Paris le 9 juillet 1793 pour aller assassiner Marat à Paris.


XIXe siècle

1812 : Le 2 mars, des émeutes débutent à la halle aux grains et au moulin Montaigu. Les émeutiers protestent contre la disette qui sévit depuis 1811. Le préfet Mechin et le maire Lentaigne de Logivière sont pris à partie. L'ordre est rétabli le soir même. Plusieurs personnes sont arrêtées dans les jours suivants. Le 6 mars, 4 000 soldats arrivent en renfort dans la ville. Le 14 mars, 61 personnes sont jugées, 4 hommes et 4 femmes sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le 15 mars. Les autres personnes sont condamnées à des travaux forcés ou à de la prison.
1815 : 6 avril : Charles X fait un passage à Caen et fait libérer les personnes emprisonnées depuis 1812.
1837 : Début des travaux du canal de Caen à la mer.
1857 :
5 mai : inauguration du premier système de distribution d'eau.
23 août : inauguration du canal de Caen à la mer.
1858 : 3 août : inauguration de la gare de Caen par le couple impérial.
1863 : 10 août : inauguration des bains et lavoirs.


Caen dans la Seconde Guerre mondiale

Article détaillé : Bataille de Caen
Caen a été rasée à près de 80 % durant la
Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 (Jour J). Elle fut libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes S.S. Ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.
La reconstruction de Caen a officiellement duré de
1948 à 1962 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui lui confère une grande unité architecturale. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel.
Article détaillé :
Reconstruction de Caen
Caen a été décorée de la
Légion d'honneur en 1948.










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